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comment fonctionne une boutique en ligne?

Dans cet article, j’avais envie de partager mon expérience avec les autres plateformes de vente en ligne et expliquer le fonctionnement d’une boutique.

A la base, je dessinais et peignais uniquement pour moi, parfois pour ma propre décoration d’intérieur.

Et puis un jour, je me suis dit que c’était dommage de laisser dormir mes dessins au fond d’un placard sans partager ce que je faisais avec les autres. C’est un peu comme lorsque vous jouez d’un instrument de musique. Jouer pour soi c’est déjà très bien, mais si personne n’entend votre morceau, c’est un peu dommage !

Mais j’admets, il y a tout de même une petite appréhension quand on doit montrer ses créations…mais une fois celle-ci mise de côté, c’est du bonheur !

C’est donc petit à petit que j’ai commencé à songer à la vente et partager sur les réseaux sociaux ce que je faisais.

Mon expérience avec les plateformes REDBUBBLE & SOCIETY6

A l’époque, je me suis renseignée et j’ai décidé de me lancer tout doucement en m’inscrivant sur REDBUBBLE et SOCIETY6 qui sont toutes deux des plateformes de vente en ligne, basées à l’étranger.

 

Il en existe d’autres, mais je vais parler ici uniquement de ce que j’ai expérimenté.

 

Le principe est sympa : une fois notre compte créé, on peut mettre en ligne nos illustrations et décider sur quel support nous souhaitons qu’elles soient imprimées : carte de vœux, cahiers, tee shirt, tapis etc…L’artiste ne se soucie de rien d’autre, l’impression et l’envoi passent par la plateforme.

 

J’ai donc commencé par proposer mes illustrations sur des cartes, cahiers et affiches car la papeterie est ce qui m’intéresse le plus.

plateforme redbubble society6

Néanmoins, quelque chose me gênait : je ne pouvais pas contrôler le rendu du produit envoyé aux clients. Dans un premier temps, j’ai donc commandé quelques produits de ma propre boutique pour être certaine que les couleurs ressortaient bien comme je le souhaitais.

Mais évidemment, je ne pouvais pas à chaque fois commander toutes mes illustrations imprimées sur tous les différents supports, donc cela me contrariait. D’ailleurs, une fois j’ai été très déçue de la profondeur des couleurs sur une collection de cartes, et c’est à partir de là que j’ai clairement envisagé de créer ma propre boutique.

Côté rémunération je vais être honnête, étant donné que mon but n’était pas de gagner ma vie grâce à ces commandes et que je n’étais pas investie autant que je peux l’être aujourd’hui, ce n’était pas essentiel. J’étais déjà heureuse de pouvoir simplement proposer mes créations à la vente. Néanmoins, ces plateformes prennent une (grosse) commission, et si j’ai accepté très facilement le jeu, j’ai toujours eu conscience que ça ne mettait tout de même pas en valeur le travail des artistes. D’ailleurs, je pense que beaucoup ont bien conscience qu’il ne faut pas compter sur ces ventes-ci pour faire gonfler son chiffre d’affaires ou être reconnus, d’autant que nous sommes tous noyés dans la masse vu le nombre d’inscrits (plus de 800 000).

Je sais aussi que REDBUBBLE propose souvent des réductions, ou des prix plus intéressants suivant la quantité demandée. Evidemment pour le client c’est bien, mais si par la suite il souhaite passer commande en se rendant directement sur la boutique en ligne d’un artiste indépendant, il peut aussi penser que ses prix pourraient être alignés sur celui de ces plateformes. Parfois c’est le cas, les prix le sont, cela dépend du type de produit. Mais il ne s’agit pas uniquement de prix, il y a aussi la qualité à prendre en compte et la comparaison n’est pas si simple. C’est un peu ce que l’on retrouve dans d’autres domaines entre une fabrication industrielle et artisanale.

Lorsqu’un artiste, un créateur possède et gère lui-même sa boutique de la création à l’envoi, il faut bien se rendre compte du travail qu’il y a derrière, de l’organisation, du temps, et du coût que cela représente.

Explication du processus:

  • Déjà, il faut évidemment créer son illustration. Hormis l’inspiration à avoir, la difficulté du travail et le temps que cela représente, il y a un coût lié au matériel suivant la méthode utilisée (crayons, peinture, tablette etc…).
 
  • Ensuite, il faut que l’illustration soit scannée pour être retravaillée sur ordinateur (coût du scanner, ordinateur, et logiciel).
 

Jusque-là, que l’on passe par une plateforme en ligne ou pas, les coûts et le temps sont identiques.

  • Puis on passe à l’étape suivante, l’impression. Suivant le type de support sur lequel l’illustration va être imprimée, soit l’artiste passe par un imprimeur, soit il imprime lui-même ses créations lorsque cela est possible.

La recherche d’un imprimeur peut s’avérer longue et fastidieuse car il faut prendre contact, demander des devis, en choisir un qui propose des impressions sur les supports souhaités, et il faut surtout tester la qualité. D’autres questions se posent : l’artiste souhaite-il passer par un imprimeur local ? Du papier qui respecte l’environnement ? Des normes spécifiques ? etc…

En imprimant soi-même, il y a le coût de l’imprimante, des cartouches, du papier qu’il faut d’ailleurs tester et choisir. De ce côté, il ne faut pas non plus avoir peur des pertes car il faut faire beaucouppppppppp de tests avec différents réglages avant d’obtenir le rendu souhaité.

  • Puis on passe à la coupe (notamment pour les cartes de vœux) donc coût du massicot, et autre matériel si par exemple nous proposons des produits nécessitant d’être collés, reliés…
 
  • Et préparation de l’envoi : papier pour emballer, décorer, carte visite jointe (donc commande chez un imprimeur au préalable), carte de remerciements, enveloppe rigide et coût d’envoi.
 

Dans cette liste, il y a du matériel que l’on achète une fois, mais aussi des fournitures utilisées pour chaque vente, donc nécessitant d’être réapprovisionnées à chaque fois.

A côté de cela, je n’ai pas parlé du site internet sur lequel la boutique se trouve, du temps pris pour la créer et mettre ses produits en ligne (ou payer un professionnel pour qu’il le fasse).
Si l’artiste ne souhaite pas avoir son propre site internet, il peut se diriger vers la plateforme ETSY qui propose de mettre en ligne ses créations, en échange également d’une commission. Je n’en dirai pas plus car je n’ai pas testé.

Et après tout ça, vient notre chère amie : l’URSSAF, qui prendra aussi un ptit quelque chose au passage quand même sinon c’est pas drôle !

Voici donc les coulisses d’une boutique en ligne et des commandes clients

Bien sûr, les artistes ne proposent pas tous les mêmes prix, mais il faut en tous les cas savoir que ces prix sont toujours décidés en fonction des points cités dans ma liste (non exhaustive). Et encore, là je n’ai parlé que de reproduction, car s’il s’agit d’œuvre originale, c’est encore différent…

Concernant REDBUBBLE et SOCIETY6, même si j’ai préféré partir, je ne dirai pas pour autant qu’elles n’ont aucune utilité car ce serait faux. J’ai été très heureuse de commencer par là et voir que des gens étaient intéressés par mes créations. Pour l’artiste, il est juste question de savoir peser le pour et le contre.

J’espère que cet article vous aura aidé ou appris quelque chose, que vous soyez artiste ou client 😉

J’aimerais d’ailleurs bien savoir si vous aviez connaissance de tout ça ! Dites-le moi en commentaire !

2 réponses

  1. Coucou Sandra! Je suis heureuse d’avoir fait ma première commande sur ton site, tes cartes sont très jolies et en plus, elles sont drôles! Je suis d’accord, vendre ses illustrations, ce n’est pas un mince travail. Merci pour cet article très intéressant.
    Nathalie Goullioud ou Rosana Illustration

    1. Merci beaucoup Nathalie, je suis vraiment ravie que mes illustrations te plaisent 🙂
      En effet, il me semblait important de présenter un peu l’envers du décor 😉 Si cet article t’a plu et apporter des choses c’est tant mieux!

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